Le village

Situation

Arrondissement : Provins

Circonscription : 4ème circonscription

Canton : Bray-sur-Seine

Nombre d’habitants : 364

Superficie : 862ha

Communauté de communes de La Bassée Montois

Origine du nom

Le plus ancien nom connu semble évoquer le nom propre Moïse. Moïse est un nom d’origine égyptienne qui traduit par Mosché en hébreu.

Moisium pourrait signifier « qui appartient à Moïse » ce qui laisse supposer qu’un certain Moïse se serait fixé et établi en ce lieu auquel son nom serait resté attaché. Or, il est assez curieux de constater que ce nom signifie « sauvé des eaux » et que le lieu en question ne semblait pas menacer par les inondations de la Seine. On peut donc supposer que le lieu aurait été ainsi dénommé pour cette dernière raison dès les premiers siècles de notre ère.
D’après le dictionnaire topographique du département de Seine et Marne (Stein 1954), le nom « MOYSEI » apparaît au XIe siècle dans le livre des sacrements.

Puis, en

1163 MOISIUM
1165 MOSI
1201 MOISY
1335 MOISY SUR SEINE
1400 MOYSIACUM PROPRE BRAYUM
1512 MOY LES BRAY SUR SEINE
1674 MOYSY
1757 MOISY
1801 MOUY

Mentionnée pour la première fois au XIe siècle, la terre de Mouy-sur-Seine relève de l’archevêque de Sens, qui la donne au chapitre de la cathédrale. Pour le culte, elle dépend du prieuré de Saint-Sauveur-les-Bray. À l’origine, l’agglomération est située à l’emplacement de l’actuel “hameau du Vieux-Mouy”. Mouy-sur-Seine appartient longtemps à la baronnie de Bray, à l’exception d’une courte période durant laquelle il est rattaché au marquisat d’Éverly. L’église d’origine, construite au Vieux-Mouy, est détruite par les Anglais. Une église (I. S. M. H. 1928) est construite en 1767 pour remplacer la chapelle de Mouy trop souvent menacée d’inondation par la Seine. Pendant la durée des travaux, les habitants se rendent à la chapelle Saint-Antoine de Bray-sur-Seine. Monsieur Chevalier, doyen de Bray-sur-Seine, bénit l’édifice le 10 novembre 1768. À partir de cette date, le village se développe autour de sa nouvelle église et les habitants conservent le droit de traverser le pont pour se réfugier dans les enceintes de Bray-sur-Seine, en cas de guerre. Dans les années 1830, l’église sert uniquement pour les jours de fête.

Carte de Cassini – XVIIIème siècle

Le point jaune indique l’emplacement de la mairie.

carte-de-cassini

Histoire

Les ponts traversant la Seine

rue-de-l-ancien-pont

Autrefois, le pont était entre le vieux Mouy et l’ancienne sucrerie à Mousseaux. Il était en bois et fut détruit par les anglais en 1440.

Le second pont, situé reliant l’ancienne auberge de Mouy à la rue du général Leclerc à Bray-sur-Seine, possédait 22 arches et fut endommagé au fil des guerres.

tableau-de-l-ancien-pont

Découvertes Archéologiques

A Mouy-sur-Seine, en 1863, a été exhumé un vase de terre cuite contenant 2 kilogrammes de monnaies de bronze aux noms de Victorin, Marius et Tréticus père et fils.

Le creusement du canal de la Tombe en 1897-1898 a fourni à l’abbé Bonno l’occasion de trouver à une profondeur comprise entre 2,15 et 3 mètres, des restes végétaux associés à des objets néolithiques (2 pointes et une fibule en bronze).

Crue de 1910

niveau-de-la-crue-de-1910

La flèche rouge indique le niveau d’eau de la crue à côté de la mairie.

Ancienne voie romaine

ancienne-voie-romaineIl s’agit du tronçon de la route qui allait de Lyon à Boulogne sur Mer. Cette voie romaine fut faite par Agripa, gendre de Jules César. Elle passait par Jaulnes où elle traversait la Seine pour remonter le plateau briard.

Le point jaune indique l’emplacement de la mairie.

L’église de Mouy-sur-Seine

eglise-de-mouy-sur-seine-en-1964

L’église primitive de Mouy était sur la rive droite de la Seine, dans le vieux Mouy. Les inondations la menaçant d’une destruction inévitable, on se résigna à la démolir pour la transférer au hameau de la Gourre aux templiers qui est devenue le chef lieu de la paroisse : il communique avec le pont de Bray. La nouvelle église datait de 1767.
Le 10 novembre 1768, M. Chevalier, doyen de Bray, fut commis pour faire la bénédiction de la nouvelle église de Mouy. Pendant tout le temps de cette construction, les habitants de Mouy allaient à l’office dans la chapelle de Saint-Antoine, à Bray.
C’était un vaisseau à une nef. La toiture de l’abside était moins élevée que celle de la nef. Le clocher avait une flèche. Lors de l’invasion de 1814, elle a été pillée et mutilée. Elle a été restaurée dans le style décadent de celle de 1767.

Reconstruction du clocher en 2002

Abattu par la tempête de 1999

Voir les photos (données par M. Claude Rondeau)

Le Général Denain

general-denain

La fille du baron du pape Berthémy, qui habitait à la ferme des Aulins, épousa le général Denain qui fut nommé ministre de l’armée de l’air en 1935. Ce général a doté l’armée de l’air de la musique de l’air.

Jeanne d’Arc

jeanne-d-arcJeanne d’Arc et Charles VII, ainsi que l’armée du roi, de retour du sacre de Reims, ayant passé la nuit à Provins, arrivèrent à Mouy vers 11 heures le matin du 4 aout 1429 en vue de passer la Seine et de se diriger vers Sens. Cependant, comme il semblait que des Anglais et des Bourguignons se trouvaient dans la ville de Bray, le roi accédant aux conseils de sa compagnie, décida de tourner tête vers le Montois et de partir reprendre Paris aux Anglais. Mais ce projet fut un échec. Avec l’armée démoralisée Jeanne d’Arc quitta Saint Denis le 13 septembre et arriva à Bray sur Seine, le 16 du même mois. Ayant passé la nuit dans la ville, elle assista à la messe dans l’église de Bray le 17 au matin, et toute l’armée se dirigea vers Sens, puis Gien ou elle arriva le 21 septembre 1429.

Sainte-Geneviève

sainte-genevieveSon passage à Mouy date du siège de Lutèce en 451. En effet, Sainte Geneviève est venue avec plusieurs mariniers parisiens, ils ont chargé les bateaux de victuailles et sont repartis avec les bateliers mouytois pour Paris : ils ont sauvé la capitale de la famine. C’est pourquoi Sainte Geneviève fut déclarée Patronne de Paris mais aussi de Mouy-sur-Seine.

 

 

 

 

Le retable de Saint-Geneviève

retable-de-sainte-genevieveLes habitants de Jaulnes, sous l’influence des huguenots hostiles au culte des saints, surnomment leurs voisins de Mouy-sur-Seine les « bêlants » car ceux-ci sont placés sous la protection de sainte Geneviève, la bergère. Les Mouytois leur répliquent qu’ils sont des loups, domptés par leurs patrons, Pierre et Lié, grâce aux chiens de garde de leur bergère. L’église renferme également la pierre tombale d’un marchand de la Renaissance, représenté avec un vêtement à collet droit et évasé, à longues manches pendantes percées d’une ouverture sur le côté pour laisser passer le bras. Une escarcelle est pendue à sa ceinture ou à ses brayes.

Croix Sainte-Geneviève

croix-sainte-genevieve

Sainte du IVe siècle, Geneviève, patronne de Paris, est originaire de Nanterre. Après avoir pris le voile des vierges à l’âge de 15 ans, elle fait construire la première basilique de Saint-Denis. Lorsque Attila envahit Paris, elle empêche les habitants de fuir. Après sa mort, une église est construite sur sa tombe par Clovis et Clotilde.

Le Corbillard

corbillardIl existe quatre degrés d’inhumations jusqu’à la Seconde Guerre mondiale. La distinction se fait dans les ornements et les tentures tant sur le corbillard que sur le cercueil lui-même et dans l’église. L’office et cette « pompe » funèbre sont par conséquent rétribués en fonction des moyens de la famille. En première classe, le fidèle bénéficie de la tenture du fond de l’église, des tentures des côtés, du conopée violet « voile enveloppant le tabernacle », du devant d’autel, du catafalque « décoration provisoire autour du cercueil », de 32 cierges « 20 au corps, 12 à l’autel », de deux prie-Dieu et de deux chaises au bout du catafalque. Les laudes sont chantées. Il ne reste que 22 cierges en deuxième classe et 16 en troisième, mais les tentures des côtés sont ôtées. En quatrième classe restent 10 cierges, le conopée, le devant d’autel et un brancard sans catafalque.

L’ancienne laiterie

ancienne-laiterie-de-mouy

Construite en brique comme la plupart des bâtiments industriels, cette laiterie fabrique divers fromages, en particulier « le Petit Braytois » vendu sur le marché le vendredi matin. Les très nombreuses pâtures de la Bassée, étalées sur près de 10 000 hectares, sont aujourd’hui remplacées sur un quart de leur surface par des carrières de sable. D’autre part, l’industrialisation de l’élevage condamne ces espaces à retourner à leur état naturel ou à subir des assèchements intempestifs. Les diverses laiteries des Bas-Pays, autrefois présentes dans chaque village, ferment donc leur porte.

La ferme des Aulins

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Vers 1830, cette ferme est considérée comme une « ferme nouvelle ». Elle appartient alors au vicomte Rampon, son constructeur, et possède une bergerie de treize travées.

La ferme de Grand Peugny

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Décorée d’un damier de craie sur sa façade arrière, cette ferme semble la plus ancienne du Grand-Peugny. Elle est bâtie avec de la craie importée de Sens. Le Grand-Peugny est séparé du pont romain par une zone marécageuse dénommée les Graviers, puis les Pâtures et enfin la Grande Noue de Neuvry, vestige d’un ancien chenal de la Seine. À 500 mètres, le Petit-Peugny est situé sur un dôme graveleux. En poursuivant la voie, il faut franchir la Vidée du Rossignol, autre ancien chenal de la Seine, entre l’actuel pont Saint-Jacques et la toute proche ferme des Aulins. Avant d’atteindre la Voulzie-des-Ormes, se trouve un ultime ancien nommé la Vidée du Paradis.


Y a t’il une personne de votre famille parmi ces pompiers de Mouy ?

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